mercredi 20 juillet 2011

Tremper sa tartine





Extrait de "Tremper sa tartine (et autres temps volés pour toutes saisons)"
d'Yves Barou, édité à compte d'auteur aux Editions La Sandouerie
(que l'auteur veuille bien excuser cette entorse à la propriété intellectuelle si jamais il tombe sur ce blog...)

jeudi 3 février 2011

A propos de Jean-Pierre Banville

Jean Pierre Banville, un vieux croûton habitant la toundra et grimpant depuis le néolithique, s’est finalement décidé à coucher sur le papier toutes les histoires tordues qui se chuchotent au pied des parois. Strictement authentiques, ces histoires ! Il compte récidiver très bientôt avec la parution des aventures d’un de ses amis tenant boutique à Cavaillon.
Le croûton partage son temps entre l’écriture, le voyeurisme et sa collection de lacets de souliers usagés.

Chroniques Paléoludiques

On voit souvent le milieu de la Montagne, et l’Escalade en particulier, comme un monde un peu morne peuplé d’individus qui tournent le dos à la société pour faire face à un univers minéral souvent glacé.
Rien de plus faux !
Les Grimpeurs peuvent vous tourner le dos le temps d’une voie. Mais, depuis la nuit des temps, ils cachent ainsi une sensibilité exacerbée par un danger omniprésent.
Chroniques Paléoludiques lève enfin le voile sur le monde secret de la Montagne. Sur les penchants coupables des Falaisistes. Sur leurs désirs intimes. Sur leurs peurs.
Des cavernes de nos ancêtres jusqu’à la Nuit de Noël, vivez les délires et les déboires de ces hommes - et femmes - de pierre et de chair.
Chroniques Paléoludiques vous livre la Falaise et la Montagne dans le plus simple appareil ! La Montagne à main nue… et plus encore…


Et voici plus chaud que le feu !
Pour la première fois, un livre lève le voile sur les délires et les déboires des Grimpeurs à travers les âges.
Chroniques Paléoludiques : trente et une histoires totalement délirantes qui montrent que les aventuriers des cimes ne caressent pas que le rocher. Ne recherchent pas les belles lignes uniquement dans le minéral.
Ne se contentent pas que d’un sandwich et d’un verre d’eau.
Vous ne verrez plus jamais une falaise de la même façon ! Et vous vous écarterez prudemment de ces hurluberlus qui vous croisent sur les sentiers de montagne en faisant sonner leur ferraille. Vous aurez bien raison : Chroniques Paléoludiques éclaire le psyché de ces sportifs qui décident sciemment de s’attacher à une corde et de grimper, à mains nues, une paroi surplombante alors que l’autre bout de ladite corde est le plus souvent tenu par un névrosé libidineux et un tantinet confit à l’alcool des alpages.
Chroniques Paléoludiques... le livre de montagne déjanté par excellence.
Un incontournable dans la bibliothèque de tout grimpeur qui se respecte et un livre culte pour les psychiatres qui sont en contact avec les illuminés du vertical.

Ils ont lu les Chroniques Paléoludiques...
« Cette oeuvre nous amène par d’autre chemin. » — Antoine de Ville
« Shocking! Wait until the Queen hears about it. » — Edward Whymper
« Ma que rullo compressore sul’ nostra attivita! » — Cesare Maestri
« L’auteur est évidemment la réincarnation du démon Dorjé Shugden. » — Alexandra David-Neel

A propos de l’auteur, Jean Pierre Banville... L'auteur tient à remercier Alexandre Saunier, l’éditeur, et Ben Bert, l’illustrateur.

En bref:
Version imprimée : Format 10x18cm, 164 pages - 9,50 € TTC (+ port) - ISBN : 979-10-90013-02-5 Informations, commande et téléchargement : http://www.ibex-books.com

Cet ouvrage paraît simultanément en version imprimée ainsi que, gratuitement, sous divers formats électroniques (ebooks) : PDF, EPUB (pour iPhone et autres smartphones, tablettes iPad, liseuses à encre électronique) ou MOBI (pour le lecteur Kindle d’Amazon).

dimanche 27 juin 2010

ET LES GAGNANTS SONT….


Eroscalade 2010!
Voici enfin le moment de dévoiler qui sont les gagnants des prix donnés par ‘’JeGrimpe.com’’.

Le prix du public est donné à : " Confession d'une âme repentie " écrit par Alexandre Keiling.

Le prix du jury est donné à : `` Mon Amour, ma Sauvageonne ‘’ écrit par Muriel Ducolomb

Je tiens à souligner encore une fois ici la contribution d’Aurore Delahaye pour son texte ‘’Eliane’’ qui n’a pu être considéré pour les raisons que vous savez. Je trouve cela désolant mais, dans le monde de la montagne, il existe des risques que nous assumons tous.

Voilà donc pour l’édition 2010 de l’Eroscalade.
J’espère qu’il y aura une édition 2011. Je le souhaite de tout cœur. Nous verrons dans quelques mois.

Pour ma part, la crise financière m’a touché de plein fouet il y a quelques semaines et j’en suis encore une fois réduit à me chercher du travail. C’est la quatrième fois depuis 2001, toujours pour cause de fermeture ou de restructuration d’entreprises.
Ceux qui croient que tout est plus facile en Amérique… et bien, c’est un mythe!

Heureusement, il reste l’escalade… quand je trouverai quelqu’un pour tenir ma corde!

Les gagnants sont priés de me contacter ou de contacter directement Philippe Moreau chez JeGrimpe pour la remise des prix.

Merci à tous pour votre participation !


mardi 18 mai 2010

Eroscalade 2010: le sondage

La date fatidique est arrivée, plus aucun texte ne sera accepté!
A vous de voter pour l'un des 13 textes en lice.
Pour cela, allez voter sur Nice-Climb.

Vous avez un mois devant vous pour choisir le texte qui emportera le prix du public.
C'est que jegrimpe.com s'impatiente d'envoyer son lot au vainqueur!

Rappelons les 13 textes reçus:
1 - Défi
2 - Le Nœud Gordien
3 - Encordée
4 - Confessions d'une âme repentie
5 - Texte à vue
6 - Adieu veaux, vaches, cochons
7 - Première fois
8 - Roti de porc
9 - Pas un bruissement
10 - Viré de la vire
11 - Gonflé l'grimpeur !
12 - Mercredi
13 - J'ai enfin décidé de t'écrire

Rappelons qu'il y a deux textes hors concours:
- Brett , de JPB
- Eliane , d'Aurore

lundi 17 mai 2010

Eroscalade 2010 texte 13 - J’ai enfin décidé de t’écrire…

J’ai enfin décidé de t’écrire… Je veux que tu comprennes pourquoi j’ai agit ainsi et que tu cesses, alors, de m’en vouloir…

Après nous être connus via le forum de C2C, nous avons partagés différents moments de montagne. Presque toutes les activités ont été pratiquées durant ces 2 années d’amitié. Et puis… Et puis il y eu cet après-midi escalade.

Nous discutions avidement de ces photos de grimpeuses nues réalisées par cet artiste. Nous étions unanimes sur la beauté de ces œuvres. Et loin d’être insensibles.

Je te savais joueuse. Téméraire aussi. Alors je te lançai un défi. Serais tu prête toi aussi à faire des photos de nu et d’escalade ? Tu me surpris en acceptant. Je me rappelle de ton regard à ce moment là quand tu répondis favorablement : Dieu qu’il en disait long… Je sus alors que j’étais pris à mon propre jeu, et que les moments qui allaient suivre seraient très difficiles pour moi. Mais j’étais loin du compte.

Je fus d’abord surpris par la finesse de ta lingerie, inhabituelle pour ce genre d’activité. J’ai senti le premier nœud, le premier point dans le ventre, quand il ne restait sur toi que tes sous-vêtements. A la façon dont tu t’étais dévêtue, tu avais déjà allumé le brasier. Tu savais que je t’observais. Et en finissant de te dévêtir, tu faisais tout pour l’attiser. Jusqu’à te retourner , entièrement nue, avec une main cachant ton jardin secret, et l’autre posée sur une de tes fesses. Lascive, tu fis glisser la première, pour attraper le brin de corde qui était posé au sol. Tu t’offrais nue à mon regard, tes yeux plongés dans le mien. Tout mon corps vibrait et le feu qui était en mon ventre était devenu brasier. Tu multipliais les poses suggestives, offrant à chacun de mes clichés de plus en plus de ton intimité. Ton regard dégageait une certitude folle, une assurance incroyable. Rien, à présent, ne pouvait te détourner de ton dessein : tu me voulais en feu, sujet à toutes les fièvres, à tous les désirs. Tu me voulais tendu comme jamais, en transe, enivré par le désir et l’envie. Tu me tenais, et le savais. J’étais à ta merci. Fou d’envie, pris dans le tourbillon des images du spectacle que tu me proposais, je ne savias plus ce qui relevait de la réalité, de ce qui venait du rêve, du fantasme… A la douleur si délicieuse de cet animal appelé Désir qui me dévorait les tripes, venait s’ajouter le trouble de l’Emotion, si forte, que les limites semblent tout à coup inexistantes.

Je sentais que mon cœur pouvait lâcher à tout moment. Je le sentais battre jusque dans mes tempes. Mes yeux s’embuaient de fièvre, d’envie, de sueur, de larmes… Je ne voyais plus, je ressentais, je vivais tout ce que tu me montrais. Mon regard remplaçait mes mains mais je te sentais sous mes doigts… Tout mon être te réclamait. Ma peau réclamait la tienne, je voulais sentir tes seins dressés contre ma poitrine, ton corps chaud emprisonné entre mes muscles. Je voulais te caresser, tenir tes cheveux longs et noirs, couvrir ton corps de baisers. Je voulais poser ma bouche sur la tienne, et descendre très lentement en faisant glisser ma langue sur l’ambre de ta peau. Je me serais attardé sur le creux qui marque la naissance de ton cou, avant de descendre entre tes deux seins, d’une incroyable beauté. Là, j’aurai viré sur un côté, et passé ma langue sur ce petit sommet entouré d’une auréole, dressé vers le ciel à cause d’une excitation incontrôlable. L’autre sommet étant couvert de mes doigts qui auraient cherché à augmenter encore ton excitation. Puis j’aurais repris mon exploration, jusqu’à découvrir le lieu qui m’offrirait le nectar de ton plaisir…

J’étais au supplice, et ce que tu me dis alors, à l’oreille, me fit chavirer. Ce « baise-moi » dit si bas, si suavement, comme une supplique… La douceur du ton employé était aussi grande que le violence des mots. Une telle ambigüité ne pouvait que démultiplier mon désir. Tu te faisais chatte, puis Lionne. Tu me tuais…



Alors que j’allais succomber, et te donner ce que tu voulais, je décidai d’un coup de reculer, et de tout cesser là, sur le champ. Incrédule, tu me quittas fâchée, et depuis nous ne nous parlons plus…

Voici les raisons de ce refus soudain de ma part : en te prenant ce jour là, je t’aurais fait l’amour, une fois. Et pour toujours… Lorsque je regarde cette photo de ton sein, je me replonge dans ces moments à l’intensité extrême. Alors je me laisse porter et je te fais l’amour. Durant ces 4 derniers mois, je t’ai fait l’amour 100 fois, 1000 fois, mais jamais de la même façon. J’y ai mis tous mes désirs, toutes mes envies, tous mes fantasmes. Tous les tiens aussi, même si je ne les connais pas. En me privant d’une fois avec toi, je m’en suis offert une infinité. A toi également. Oserais-tu m’avouer que tu n’en as jamais profité…

Eroscalade 2010 texte 12 - Mercredi

Mercredi, mais ça n’était pas le jour…
Ben oui, ça arrive, on en a tous, des jours avec et des jours sans. C’était un sans.
Je rentre donc, fatiguée, lui dit que ma journée a été dure, qu’il ne faut pas me chauffer ce soir, sinon, ça va finir en « boudage ». Il me regarde interrogatif, mais je laisse pisser, pas envie d’expliquer. Manque de bol, il me fait une ou deux remarques désagréables. Je ne dis rien, mon regard devrait suffire. Et puis hop, v’là autre chose et il me chambre, ça y est, y’en a marre, j’y file justement dans la chambre et vais bouder !

Mais le mercredi, c’est aussi le jour où l’on va grimper…

Je le vois arriver dans la chambre, mais j’ai décidé de bouder et je fais pas attention à lui. Il s’approche, je l’ignore. Et puis il commence à me montrer la corde, je ferme les yeux. Non, on n’ira pas grimper ce soir, je l’avais prévenu, il n’avait pas qu’à pas m’embêter !
Ses mains s’approche de mon corps. Moi, je boude, et je n’ai pas l’intention de réagir.
Puis il commence à me déshabiller. Toujours aucune réaction de ma part.
Il me déshabille complètement, je ne bouge pas, s’il croit qu’il va réussir à m’enfiler mon collant de grimpe et mon débardeur, il rêve !
Puis, il prend mes pieds et avec la corde, commence à faire un nœud, délicatement. Je suis étonnée, mais continue ma tête de cochon.
Il fait le tour de mon corps avec la corde, passe des pieds à la tête et inversement, tourne lentement autour de mes épaules, mon ventre, mes reins. J’avoue que ses mains et cette corde qui me caressent commencent à m’émoustiller mais je boude toujours et ne réagis donc pas.
Il continue, il enroule mes mains, mes bras, mes seins, mes hanches, passe entre mes cuisses avec, il faut bien l’avouer, beaucoup de finesse. Je sens l’émoi monter en moi, mais zut, je boude quand même…
Il continue à fait ces tours (il a de la marge, 70m de corde sur mon corps mince, y’a de quoi faire !). Mes sens sont perturbés. Je commence à ne plus savoir quoi faire. Ces mouvements autour de moi et qui me caressent j’aurai envie de lui dire que c’est agréable mais ma tête de bourrique a envie de lui crier d’arrêter, parce que zut, je boude quand même.
Tout se mélange dans mon esprit.
La corde passe et repasse, elle m’enlace… Mon corps est bientôt complètement lié. Je sens mes tétons pointer, c’est indéniable, le désir est en train de monter en moi. Mais je suis censée bouder, pourquoi me fait-il cela ?
Vais-je pouvoir le supporter longtemps ?



Finalement, je craque, j’ouvre les yeux, plusieurs fois, puisque ligotée, je ne peux me les frotter. Et là, je vois Tatsuji mon ami fier de lui, ses yeux bridés qui me sourient, il me baragouine qu’il est content de m’avoir fait découvrir le kinbaku, alias le bondage, une technique venue du japon, comme lui.
Et là, je comprends, je crois que mon homme, encore pas tout à fait francophone a compris « bondage » à la place de « boudage ». Ce dernier s’arrête d’ailleurs net chez moi, pour laisser place à un éclat de rire. Il me regard interrogatif. Je lui explique la différence sémantique.

Un joli quiproquo…une expérience nouvelle pour moi, mais au final, pas si désagréable.