J’ai enfin décidé de t’écrire… Je veux que tu comprennes pourquoi j’ai agit ainsi et que tu cesses, alors, de m’en vouloir…
Après nous être connus via le forum de C2C, nous avons partagés différents moments de montagne. Presque toutes les activités ont été pratiquées durant ces 2 années d’amitié. Et puis… Et puis il y eu cet après-midi escalade.
Nous discutions avidement de ces photos de grimpeuses nues réalisées par cet artiste. Nous étions unanimes sur la beauté de ces œuvres. Et loin d’être insensibles.
Je te savais joueuse. Téméraire aussi. Alors je te lançai un défi. Serais tu prête toi aussi à faire des photos de nu et d’escalade ? Tu me surpris en acceptant. Je me rappelle de ton regard à ce moment là quand tu répondis favorablement : Dieu qu’il en disait long… Je sus alors que j’étais pris à mon propre jeu, et que les moments qui allaient suivre seraient très difficiles pour moi. Mais j’étais loin du compte.
Je fus d’abord surpris par la finesse de ta lingerie, inhabituelle pour ce genre d’activité. J’ai senti le premier nœud, le premier point dans le ventre, quand il ne restait sur toi que tes sous-vêtements. A la façon dont tu t’étais dévêtue, tu avais déjà allumé le brasier. Tu savais que je t’observais. Et en finissant de te dévêtir, tu faisais tout pour l’attiser. Jusqu’à te retourner , entièrement nue, avec une main cachant ton jardin secret, et l’autre posée sur une de tes fesses. Lascive, tu fis glisser la première, pour attraper le brin de corde qui était posé au sol. Tu t’offrais nue à mon regard, tes yeux plongés dans le mien. Tout mon corps vibrait et le feu qui était en mon ventre était devenu brasier. Tu multipliais les poses suggestives, offrant à chacun de mes clichés de plus en plus de ton intimité. Ton regard dégageait une certitude folle, une assurance incroyable. Rien, à présent, ne pouvait te détourner de ton dessein : tu me voulais en feu, sujet à toutes les fièvres, à tous les désirs. Tu me voulais tendu comme jamais, en transe, enivré par le désir et l’envie. Tu me tenais, et le savais. J’étais à ta merci. Fou d’envie, pris dans le tourbillon des images du spectacle que tu me proposais, je ne savias plus ce qui relevait de la réalité, de ce qui venait du rêve, du fantasme… A la douleur si délicieuse de cet animal appelé Désir qui me dévorait les tripes, venait s’ajouter le trouble de l’Emotion, si forte, que les limites semblent tout à coup inexistantes.
Je sentais que mon cœur pouvait lâcher à tout moment. Je le sentais battre jusque dans mes tempes. Mes yeux s’embuaient de fièvre, d’envie, de sueur, de larmes… Je ne voyais plus, je ressentais, je vivais tout ce que tu me montrais. Mon regard remplaçait mes mains mais je te sentais sous mes doigts… Tout mon être te réclamait. Ma peau réclamait la tienne, je voulais sentir tes seins dressés contre ma poitrine, ton corps chaud emprisonné entre mes muscles. Je voulais te caresser, tenir tes cheveux longs et noirs, couvrir ton corps de baisers. Je voulais poser ma bouche sur la tienne, et descendre très lentement en faisant glisser ma langue sur l’ambre de ta peau. Je me serais attardé sur le creux qui marque la naissance de ton cou, avant de descendre entre tes deux seins, d’une incroyable beauté. Là, j’aurai viré sur un côté, et passé ma langue sur ce petit sommet entouré d’une auréole, dressé vers le ciel à cause d’une excitation incontrôlable. L’autre sommet étant couvert de mes doigts qui auraient cherché à augmenter encore ton excitation. Puis j’aurais repris mon exploration, jusqu’à découvrir le lieu qui m’offrirait le nectar de ton plaisir…
J’étais au supplice, et ce que tu me dis alors, à l’oreille, me fit chavirer. Ce « baise-moi » dit si bas, si suavement, comme une supplique… La douceur du ton employé était aussi grande que le violence des mots. Une telle ambigüité ne pouvait que démultiplier mon désir. Tu te faisais chatte, puis Lionne. Tu me tuais…
Alors que j’allais succomber, et te donner ce que tu voulais, je décidai d’un coup de reculer, et de tout cesser là, sur le champ. Incrédule, tu me quittas fâchée, et depuis nous ne nous parlons plus…
Voici les raisons de ce refus soudain de ma part : en te prenant ce jour là, je t’aurais fait l’amour, une fois. Et pour toujours… Lorsque je regarde cette photo de ton sein, je me replonge dans ces moments à l’intensité extrême. Alors je me laisse porter et je te fais l’amour. Durant ces 4 derniers mois, je t’ai fait l’amour 100 fois, 1000 fois, mais jamais de la même façon. J’y ai mis tous mes désirs, toutes mes envies, tous mes fantasmes. Tous les tiens aussi, même si je ne les connais pas. En me privant d’une fois avec toi, je m’en suis offert une infinité. A toi également. Oserais-tu m’avouer que tu n’en as jamais profité…
Portugal Espagne 2017 - Espigheiros de Soajo
Il y a 7 ans
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